Le Vovinam Viêt Vo Dao fait appel à un très large éventail de techniques qui sont enseignées aux pratiquants en fonction d’un programme adapté à leur niveau, aptitudes et morphologie.
Citons par exemple :
- Les postures (Bo Phap Tan)
- Les techniques de base (Ky Thuat Can Ban).
- Les combats imaginaires (Quyên)
- Les techniques de self-défense et de contre-attaque (Phan Don)
- Les techniques de ciseaux et projections (Dòn Chân)
- Les tactiques de combat (Chiên Luoc)
- Les chutes et roulades (Lân Lôn)
- Les combats réglés (Sông Luyên)
- La lutte traditionnelle (Vât)
Depuis la fondation du Vovinam en 1938, par Maître Nguyen Loc, ces techniques sont transmises et enseignées dans toutes les écoles regroupées au sein des fédérations internationales et européennes par les maîtres et enseignants. Ainsi même si nous ne parlons pas la même langue, nous suivons le même programme d’entraînement.
Le Vovinam Vietvodao n’étant pas seulement un art martial, mais également un art de vivre, une philosophie, le pratiquant sera également amené à étudier les origines de l’art martial vietnamien et sa philosophie.
Les Quyên
Apparemment un Quyên est un enchaînement de séquences techniques dans un ordre pré-déterminé. Cependant chaque Quyên reflète un encadrement technique, un enseignement de stratégie, un entraînement spirituel ainsi qu’un message de sagesse.
Exécuter un Quyên, effectuer une technique de sabre, tout comme déclamer un poème ou réciter un ancien sutra, sont différentes voies pour atteindre l’équilibre entre le matériel et le spirituel, pour s’élever au-dessus de la vie banale.
Les Quyên constituent une méthode d’art martial, à la fois la plus élémentaire et la plus subtile. En effet, s’ils comprennent des techniques fondamentales, telles que coups de poings, coups de pieds, ils peuvent aussi contenir des prises subtiles et les techniques les plus abstraites. Ils peuvent nous conduire à l’état statique, puis de nouveau, de l’état statique au monde des vibrations. Ils nous font explorer l’état de notre âme en un instant donné. Ils nous font vivre le passé et le présent, et parfois même le futur.
Après tant d’années d’entraînement ardu, un jour soudain, le pratiquant réalise qu’il possède un trésor caché en lui. Lorsqu’il est capable de mobiliser toute l’énergie de son corps à travers les mouvements exprimés dans une harmonie qui va au-delà de la forme corporelle, il prend conscience de son bonheur, de la puissance qu’il possède et il est envahi de confiance en lui-même. Ainsi, la pratique des Quyên est l’ un des merveilleux moyen de former l’homme aussi bien sur le plan physique que sur le plan mental. Les Quyên nous amènent à un état d’équilibre, à l’harmonie et à l’épanouissement.
Chaque pratiquant devra dans le cadre de son programme d’études apprendre un certain nombre de Quyên, dont les plus connus à partir du niveau débutant sont:
- Khai Môn Quyên ou « La Porte d’initiation ». Dans ce Quyên des techniques de base, les pratiquant démontre sa maîtrise des techniques de base, chém (sabre de la main), dam (coup de poing), gat (parades), cho (coup de coudes), da (coup de pieds), tout en évoluant dans un espace limité par un carré.
- Nhap Môn Quyên
- Thap Tu Quyên ou « Les dix lettres secrètes ». Quyên illustrant les 10 premiers Chiên Luoc (techniques de combat) exécutés dans l’ordre 1, 3, 5, 7, 9 puis 2,4,6,8,10.
- Tu Tru Quyên Quyên des quatres pilliers. Dans ce Quyên, le pratiquant se défend contre des attaques de pieds ou poings en utilisant des techniques de défense de niveau 1.
- Long Ho Quyên Symbole de la lutte entre un dragon et un tigre.
- Ngu Môn Quyên Quyên illustrant les Chiên Luoc de 11 à 20
Dans le Vovinam Vietvodao, il existe un grand nombre de Quyên, tant pour l’entraînement à mains nues que pour l’entraînement avec des armes blanches.
Les postures, positions et déplacements
Les techniques des arts martiaux sont élaborées à partir de postures ou positions, visant à leur donner le maximum d’efficacité. Les postures constituent en quelque sorte « la charpente » des techniques de combat.
Les déplacements (avance, recul, déplacement latéral, changement de position) requièrent également une attention particulière, car c’est dans ces phases que l’on est le plus vulnérable.
Le Vovinam dénombre au moins une vingtaine de postures (Tan) dont une quinzaine sont couramment utilisées. On fait notamment la distinction entre des positions hautes, moyennes, ou basses.
-
- Postures hautes: attente, cérémonie, salut, « garde-à-vous »
- Postures moyennes: position de combat, recherche d’une plus grande stabilité
- Basses: manoeuvres d’évitement, parades, esquives
N.B: les postures font parfois référence à l’attitude d’un animal, positions dîtes « zoomorphes », ou sont une représentation imagée de certaines forces de la nature, assise d’un rocher, enracinement d’un arbre, ou tout simplement couramment utilisées dans le cadre d’arts martiaux ou de sports.
- Lap Tan
- Lien Hoa Tan
- Dinh Tan
- Trung Binh Tan
- Chao Ma Tan
- Doc Hanh Thien Ly Tan
- Ho Tan
- Toa Tan
- Xa Tan Cao
- Xa tan Thap
- Hac Tan
- Duong Cung Tan
- Quy Tan Hai
- Hanh Tan
- Thai Am Tan
- Hung Tan
- Mieu Tan
- Tieu Tan
- Ho Vi Tan
3